Décidément la pub s’émancipe. 24 heures est le quotidien de référence des Vaudois, probablement lu par la très grande majorité des habitants du canton. Un journal dont l’image se doit d’être consensuelle et attrape-tout. Or la dernière campagne du journal d’Edipresse est pour le moins émoustillante.
Deux images sont collées sur les murs du canton. Sur l’une, une dame très fraîche et très saine, du genre à poser pour une marque de yoghourt, regarde d’un air câlin un jeune homme bien mis dont le regard allumé traduit des intentions légèrement tendancieuses. Le slogan : « 24 heures, plusieurs fois par jour ». Tout ça n’est bien évidemment pas à double sens, vous avez l’esprit mal tourné.
Sur l’autre image, le même couple, dénudé cette fois, est enlacé dans une pose tendre, assez peu érotique. Le drap est artistiquement disposé aux endroits stratégiques et le slogan est toujours le même : « 24 heures, plusieurs fois par jour ». Il suffit de regarder quelques minutes ces photos pour se rendre compte que personne ne les remarque. Elles sont noyées dans les images des placards publicitaires et des magazines. Ce petit clin d’œil coquin d’Edipresse marque sans doute, avec pas mal d’années de retard sur la réalité, l’enterrement de ce bon vieux mythe du moralisme pudibond protestant. jg
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