l est des romans sans prétentions particulières, si ce n’est de faire passer un bon moment au lecteur. Quand ils sont en plus rattachés à la science-fiction, ils ont peu de chance de faire parler d’eux dans les rubriques littéraires, d’autant moins d’ailleurs lorsqu’ils ont été écrits en 1989 et que la traduction française date de 1994.
Les larmes d’Icare de Dan Simmons mérite pourtant d’être mis en évidence. D’abord ce n’est pas de la science- fiction, mais l’histoire d’un vieil astronaute du programme Apollo, en retraite de la Nasa, qui part à la recherche des deux équipiers avec lesquels il a fait le voyage lunaire. Le rythme fait penser à celui des films nonchalants de Clint Eastwood. On ne cesse d’ailleurs d’y penser.
Et on en apprend de belles sur la Nasa et les astronautes. Savez-vous qu’un des membres d’une mission lunaire a été mis à la porte à son retour parce qu’il a joué sur la lune avec son frisbee ? Et vous apprendrez tout sur les difficultés à parler depuis la lune au président des Etats-Unis Richard Nixon alors qu’on a envie de pisser dans son scaphandre. Pas un grand livre bien sûr, mais un très bon moment de bonne littérature d’évasion. jg
Dan Simmons, Les larmes d’Icare, Denoël, 1994.
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