Le renouvellement du Conseil des Etats nous vaut, resservie et ressassée, la justification des listes d’entente de droite. Il faut, à Berne, que le canton s’exprime d’une seule voix et que les votes ne s’y annulent pas. La radicale Christiane Langenberger nous a encore passé le plat pendant la campagne électorale, se voulant aimable avec le socialiste Michel Béguelin qui aurait le regrettable défaut de ne pas toujours voter aussi vaudois qu’elle.
Faut-il rappeler que le Conseil des Etats n’est pas la diète. Il répond au principe fédéraliste de la représentation égale de cantons d’importance inégale. Mais les conseillers aux Etats obéissent à leurs convictions politiques, ils ne représentent pas, prioritairement, les intérêts (qui les définirait ?) de leur canton. Il est bien d’ailleurs qu’il en soit ainsi ; on évite des votes où des cantons seraient ouvertement minorisés. Il n’y a donc pas qu’une voix cantonale. Michel Béguelin, élu, représente les Vaudois. De surcroît, l’élection a lieu au système majoritaire. Que faudrait-il de plus ? une majorité qualifiée ?
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