On se souvient de l’élection de Christiane Langenberger à la présidence du Parti radical suisse. Face à sa rivale zurichoise Trix Heberlein, qui est proche de l’UDC, pour ses convictions personnelles et par intérêt électoral, étant candidate au Conseil des Etats, la Vaudoise affichait sa volonté de résister à la démagogie de l’UDC et à ses excès verbaux et politiques. Elle fut élue sur ce programme.
Mais les radicaux et l’UDC zurichois ont passé une entente électorale : liste commune pour le Conseil des Etats (avec Trix Heberlein) et apparentement des listes pour le Conseil national. Cette alliance a été justifiée par un accord de fond : le problème européen, source de divergence, n’est plus d’actualité ; en revanche, le programme d’économie et de moins d’Etat demeure prioritaire.
L’UDC zurichoise qui s’est affirmée contre la nomenklatura politico-financière de Zurich semble calmer le jeu, la défaite de la caste dorée étant évidente. Elle apparaît à la recherche d’une respectabilité gouvernementale supplémentaire.
Quant aux radicaux qui faisaient croire à une politique de centre-droit, ils ont choisi leur camp, clairement à droite. Zurich est trop importante pour que ce choix n’ait pas de répercussions nationales, Christiane Langenberger étant alors reléguée à un rôle décoratif.
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