Pendant que l’attention médiatique est retenue par l’élection au Conseil fédéral, la répartition des départements et surtout leur éventuelle réorganisation passent au second plan.
Un petit fait pourrait être le déclencheur. Les chefs de départements cantonaux ont émis le vœu que la formation ne dépende que d’un seul département fédéral, alors qu’aujourd’hui elle est répartie entre deux, l’essentiel (Universités, Ecoles polytechniques, recherches) se trouvant à l’Intérieur et la formation professionnelle – y compris les Hautes écoles professionnelles qui en dépendent – étant rattachée au Département de l’Economie.
La création d’un Département de la Formation, au niveau fédéral étant exclue, il faudra trancher. Ce pourrait être l’objet d’un deal Couchepin-Deiss. Couchepin reste à l’Economie, mais récupère Recherche et Formation, Deiss prend le Département de l’Intérieur qui devient clairement celui des Affaires sociales. Ou Couchepin prend l’Intérieur, mais il emmène avec lui la Formation professionnelle, ce qui conviendrait à son solide appétit.
Un tel accord aurait le soutien assuré d’une majorité au Conseil fédéral. Au-delà des convenances et des ambitions personnelles, il scellerait un rapprochement radical-PDC, l’amorce et la preuve par l’acte d’un front commun contre l’UDC toujours plus menaçante. De surcroît les socialistes cesseraient de détenir le privilège, si privilège il y a, d’avoir deux départements lourds. Les socialistes romands retrouveraient alors les Affaires extérieures, comme au temps de Pierre Graber, Pierre Aubert et René Felber, mais après l’entrée à l’ONU et trop tôt pour réactiver le dossier européen. La formule magique semble immuable, mais elle ne protège pas contre les ripages et les jeux de pouvoirs internes. ag
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