Pascal Couchepin propose des mesures énergiques pour combattre le travail au noir qui est une forme exécrable de déloyauté civique à l’égard des assurances sociales, assimilables à la fraude fiscale, et de déloyauté professionnelle à l’égard des concurrents qui respectent les règles du jeu.
Le plus grand nombre des travailleurs au noir est constitué de Suisses ou d’étrangers au bénéfice d’un titre de séjour. Pour eux, la répression ne soulève pas plus de problèmes que la répression de n’importe quelle irrégularité. Il n’en va pas de même pour les clandestins. Ils risquent l’expulsion c’est-à-dire une sanction extrême, et le retour signifie en plus pour certains le déshonneur, eux qui, grâce à une petite épargne obtenue par privations volontaires et envoyée aux leurs, avaient fait croire qu’ils avaient
« réussi » en Suisse.
Normes pour les clandestins
Même s’ils ne seront pas réprimés comme travailleurs au noir, mais comme clandestins, il y aura, en conséquence objective, disproportion, entre l’amende de l’un, le patron, et l’expulsion de l’autre, le clandestin.
Parallèlement donc aux mesures nouvelles de répression du travail au noir et dans l’hypothèse que les cantons les appliquent énergiquement, des normes devraient être adoptées pour les clandestins afin d’éviter des conséquences de rigueur excessive ; elles devraient tenir compte de la durée du séjour et de l’inhumanité du renvoi.
Pascal Couchepin ne peut pas agir seul comme s’il ne connaissait pas Ruth Metzler. ag
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