Une niche, c’est la formule qu’utiliserait Ueli Maurer, président de l’UDC pour justifier que la Suisse snobe l’ONU. La meilleure manière de rendre service serait d’être un pays, bénéficiant de l’exterritorialité mondiale, un pays où les belligérants, y compris l’ONU menant un combat de répression ou de pacification, pourrait trouver un terrain neutre de négociation. Cette image idyllique de la neutralité-niche ne tient pas pour deux raisons.
La Suisse, de fait, n’est plus ressentie comme un territoire réservé aux négociations. Les accords d’Oslo, par exemple, ont été négociés en Norvège, pas en Suisse. Si Genève est parfois lieu de rencontre, c’est parce qu’elle est siège européen de l’ONU et que la Suisse n’adhère pas à l’OTAN (ce qui est un autre problème).
Ce statut d’exception, la Suisse le revendique aussi pour ses intérêts particuliers. Voire sa défense du secret bancaire dans sa forme exceptionnelle.
Les deux niches : servir le monde et servir nos propres intérêts ne sont pas compatibles, pas plus que l’égoïsme et l’altruisme. ag
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