Quoi de plus valorisant pour un parlementaire fédéral que de jouer le rôle du grand électeur ! Aussi les rumeurs, l’intox, les scoops, la concurrence des médias, tout cela fait bourdonner la ruche. L’intérêt des partis serait pourtant de calmer le jeu en arrêtant des positions claires qui ne se prêtent pas à interprétations multiples. Et ce devrait être notamment celui du parti socialiste qui, lorsque vient son tour d’un renouvellement, est la cible favorite des comploteurs. Quelle ne fut donc pas la surprise de le voir se lancer non pas dans la pénombre des caves bernoises, mais au grand jour, dans des ouvertures de joueur d’échecs, et de proposer l’éviction du conseiller fédéral Ogi au profit du président du parti radical suisse Franz Steinegger.
Proposition incompréhensible ! Dans la mesure où il y a (encore) des sensibilités diverses à l’UDC, y avait-il avantage, en rejetant ce parti dans l’opposition totale, à le blochériser encore plus? On rappellera que l’ancien groupe UDC a voté, contre l’avis de Blocher, en faveur des bilatérales. Mais surtout quel avantage tirer d’un trio radical ! Steinegger est une personnalité politique forte, clairement positionnée centre-droit, européen très peu convaincu. Quelle nouvelle politique en attendre pour le PS ? Et surtout, quand, à la première occasion qui se présentera, une combinaison sera imaginée au détriment du PS, quelle attitude prendre ? Jouer les martyrs ? ag
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