L’Union démocratique du centre ne se contente pas de lancer une initiative fédérale qui, concrètement, rendrait quasi impossible le dépôt d’une requête d’asile en Suisse, elle s’en prend maintenant aux étrangers qui, après avoir participé des années durant à notre vie sociale et économique, demandent à faire partie, comme citoyens, de notre communauté nationale. Donc l’UDC zurichoise veut rendre moins attractive la naturalisation.
Et comment ? Par recours à la démocratie directe. La compétence d’accorder la bourgeoisie communale serait transférée directement au peuple. Telle est la proposition faite, sous forme d’initiative. Si elle était adoptée, les électeurs zurichois recevraient de longues listes de noms, à consonance et orthographe insolite, donc jugée « barbare » et, non pas à la tête, mais à la nationalité ou à l’origine, ils jugeraient, agréant ou biffant, sans connaître ou se fiant à des préjugés et rumeurs. La perversion de la démocratie directe est, là, à son comble. Elle serait invite à juger sans connaître, rejet à l’aveugle hors de la communauté, possibilité de sanction grave entre toutes : celle de l’ostracisme. ag
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