Notre titre reproduit celui, enthousiaste, de l’envoyée du Monde à Nagano. Un des sujets de gloire de la patineuse américaine serait d’avoir, en précocité, battu la Norvégienne Sonja Heinie : deux mois de moins pour être championne olympique.
Pourtant, les traces physiques d’un entraînement intensif commencé à cinq ans sont relevés au passage, comme si de rien n’était.
Quelques citations :
ÐÊ« la minuscule poitrine de Tara Lipinski »,
ÐÊ« petite puce sauteuse »,
ÐÊ« cette ado au corps sec et prépubère et au visage déjà mûr »,
ÐÊ« autant s’y résigner, Tara Lipinski ne dépassera jamais 1,50 m. Ses radios de croissance le prouvent ».
Les mêmes syndromes que pour les gymnastes féminines. Et ceux qui s’indignent de l’exploitation des enfants pakistanais admirent cette enfant au corps forcé pendant dix ans. Cette mise en condition psychique et physique serait conforme à l’idéal olympique. Quelle tartuferie. ag
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