Swiss, qui n’a plus guère d’autre alternative que
l’humour noir, n’hésite pas à s’offrir une demi-page en couleurs dans
Le Monde pour y inscrire ce slogan qui vaut son pesant d’or: «On
reconnaît un avion de SWISS sans même regarder sa dérive.»
Question
dérive, la déviation (première acception) de l’an passé des stratégies
financières prévues par le groupe, déroute occasionnée par des vents
fort contraires, nous a déjà agréablement diverti… et ce n’est pas
fini nous promet-on! Décidément, il ne suffit pas d’un bon gouvernail
(deuxième acception) pour éviter de partir à vau l’eau (sens figuré).
Et comme si cela ne suffisait pas, la dérive, terme fort cocasse au
demeurant, est employée aussi en artillerie (troisième acception) pour
désigner la distance nécessaire pour déplacer la hausse d’un canon et
en corriger la déviation. Le mystère s’épaissit. Faut-il saisir la
dérive pour éviter qu’elle n’arrive ou dériver pour ajuster le tir? La
tête me tourne et je ne sais plus à quelle dérive me vouer. Bon vent à
Swiss. Moi, je continue à pied.
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