Après la lecture de l’article « Le Conseil d’Etat vaudois opère un tri entre les médias » et la réaction du Conseil d’Etat (voir DP 1450 et 1451), plusieurs lecteurs nous ont demandé ce qui avait changé dans l’accès de Domaine public aux conférences de presse officielles. Voici une brève chronologie.
Des groupes transformaient certaines conférences de presse en manifestations d’opposants. Le gouvernement décide de limiter l’accès à ses séances d’information aux seuls représentants des médias grand public. Domaine Public est frappé par cette mesure. Il proteste par un article du 10 novembre. Le 15 novembre, le gouvernement revient sur sa décision. Outre les représentants des médias grand public, tous les journalistes professionnels auront accès aux conférences de presse. Le gouvernement peut en outre accréditer des rédacteurs non professionnels de la presse régionale ou spécialisée. Le 17 novembre, le Conseiller d’Etat Ruey écrit dans ces colonnes que Domaine Public est bienvenu aux conférences de presse. Dans le respect des nouvelles directives gouvernementales, Domaine public peut donc désormais accéder aux facilités accordées aux grands médias.
Nous ne sommes cependant pas les seuls à nous plaindre. Dans son dernier numéro, Patrons, la publication du Centre patronal vaudois, commente le projet de Loi sur l’information mis en consultation par le Conseil d’Etat et critique lui aussi « l’attitude actuelle du Conseil d’Etat dans ses relations avec la presse. Du jour au lendemain, une partie des médias s’est vue exclue, sans la moindre explication, des conférences de presse gouvernementales. Cette pratique, peu transparente, serait reprise dans la loi puisqu’une procédure d’accréditation est prévue sans que les critères permettant de séparer le bon grain de l’ivraie soient énoncés. Le Conseil d’Etat se veut limpide ? Qu’il cesse dès lors de naviguer en eaux troubles ? »
Attendons le prochain numéro de Patrons pour lire la réplique de Claude Ruey. réd.
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