Le cent deuxième conseiller fédéral a été fêté, comme il se doit, sitôt élu : une importante délégation valaisanne, autorités cantonales en tête, a pris les choses en main. Fendant et viande séchée ont surgi comme par miracle pour garnir des tables dans une organisation qui n’avait rien d’improvisé. Et les cartons d’invitation pour la fête devant se dérouler à Martigny une semaine plus tard, déjà imprimés et mis sous enveloppe, purent partir de Sion dans les minutes qui suivirent l’élection. Le gouvernement valaisan sait anticiper.
Mais qu’en était-il dans les autres cantons ayant un candidat ? Vaudois et Neuchâtelois étaient aussi officiellement représentés à Berne en ce jour d’élection. Avaient-ils aussi prévu une collation ? Certes oui, mais le niveau de préparation était moindre : prudents, ils avaient passé un accord avec le Valais pour que celui-ci leur revende la viande séchée au cas où Christiane Langenberger, ou Claude Frey, ou Gilles Petitpierre aurait été élu. Mais chaque canton avait, bien entendu, amené son propre vin. Quant aux Genevois, présents eux aussi, nous n’avons pu savoir s’ils avaient passé un sous-accord avec Neuchâtel stipulant qu’ils payaient la moitié de la collation si Gilles Petitpierre était élu.
C’est à ces détails que l’on mesure la vigueur de l’entente confédérale. réd.
Pour ne manquer aucun article
Recevez la newsletter gratuite de Domaine Public.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!