Il y a cinq ans, le canton de Bâle-Ville a introduit une taxe d’incitation sur l’électricité (DP n° 1353) qui a produit les effets attendus. La cité rhénane dispose d’une énergie bon marché, parce qu’elle a renoncé à acquérir des parts dans les centrales nucléaires et qu’elle possède de longue date des droits hydroélectriques. Elle aurait pu sans autre abaisser les tarifs du courant électrique. Mais elle a préféré convertir cette baisse en taxe d’incitation et redistribuer la totalité de son montant aux consommateurs. Ces derniers sont donc incités à contrôler leur consommation, un effort récompensé par ce bonus. L’an dernier, les ménages ont reçu en retour 55 francs par personne et les entreprises 694 francs par salarié, au total 44 millions de francs. Le canton espère ainsi limiter à 6% la croissance de la consommation au cours de la prochaine décennie, au lieu de 14% sans cette taxe. Par ailleurs la taxe favorise les investissements dans les économies d’électricité et assure ainsi des places de travail. jd
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