
La Suisse veut juguler une immigration jugée «massive». Mais dans le même temps, elle s’équipe pour y faire face. En effet, ce 9 février, diverses votations vont dans le sens d’une augmentation de la capacité d’accueil et de la mobilité.
Ainsi, le peuple et tous les cantons suisses à l’exception de Schwyz acceptent la création d’un fonds de 6,4 milliards de francs destiné au financement des infrastructures ferroviaires. Genève accepte la densification des constructions dans diverses villes et communes du canton. Le canton de Zurich autorise ses communes à prévoir des plans d’«écozones» dans lesquelles les énergies renouvelables seront favorisées. Pour ne rien dire des crédits de construction et d’équipements votés dans les cantons et les communes du pays.
D’une part, on bloque la libre circulation des personnes et, de l’autre, on accepte les investissements nécessités par la croissance démographique.
Ce qui semble un paradoxe à l’échelle nationale trouve une certaine cohérence au plan local. Après tout, les citoyens de Chavannes-près-Renens ont refusé à 57,4% des votants l’initiative de l’UDC contre l’immigration massive, et approuvé à 61,1% l’aménagement d’une tour d’une centaine de mètres de haut et d’un quartier offrant 700 logements et un millier d’emplois.
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