Le modèle du médecin de famille présenté dans Domaine Public n° 1534 se révèle adéquat dans les centres urbains. Par contre, dans les régions rurales, il recèle un faible potentiel d’économies : plus qu’en ville, les patients nouent une relation privilégiée avec leur médecin et n’ont pas pour habitude de consulter tous azimuts. C’est pourquoi les caisses ont tendance à abandonner ce modèle.
Le HMO, par contre, connaît un développement réjouissant. Dans ce modèle d’organisation, le patient s’en remet à un cabinet de groupe réunissant généralistes et spécialistes rétribués de manière forfaitaire. Ceux-ci, contrairement aux médecins de ville, n’ont donc aucune incitation à augmenter et maximiser le nombre de prestations délivrées. Le cabinet dispose d’une enveloppe financière globale qui doit couvrir l’ensemble des coûts de traitement, à l’exception des cas lourds pris en charge par un fonds spécial. On estime à 15% la réduction des coûts imputable à ce système.
Une meilleure gestion des soins, une expérience décennale le prouve, contribue à atténuer les coûts de la santé tout en améliorant la qualité des prestations. Cette piste devrait intéresser le Parlement, trop exclusivement tenté par des solutions brutales telle la suppression de l’obligation de contracter faite aux caisses ou le gel, voire la réduction, du nombre des prestations garanties par l’assurance de base. Des solutions dont on n’a pas pris la mesure des effets négatifs potentiels. jd
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