Les résultats auxquels sont parvenus les Etats, réunis à Johannesburg au chevet de la Terre, n’ont rien d’enthousiasmant. Après de pénibles tergiversations et une guerre des virgules, la communauté internationale s’est mise d’accord sur des déclarations qui n’engagent personne. En effet, pour les rares objectifs concrets énoncés, manquent les délais pour les atteindre ainsi que les plans d’action et les moyens financiers nécessaires.
La déception justifiée qu’engendrent de telles manifestations ne doit pourtant pas faire oublier que le développement durable se réalise d’abord sur le terrain, au travers d’innombrables actions faisant référence aux principes de Rio et de Johannesburg. A l’exemple de Bâle qui conduit un projet de développement urbain dans le quartier de Sankt Johann. L’objectif «qualité de vie» passe notamment par la mise sous terre d’un tronçon d’autoroute urbaine de 600 mètres, la reconstruction de logements et la promotion des transports publics.
Trois autres projets du même type sont en cours dans la ville rhénane. Grâce à «Novatlantis», une initiative des instituts de recherche des Ecoles polytechniques, ces projets bénéficient des derniers résultats de la recherche scientifique en matière de développement durable. En collaboration avec les autorités et l’économie, les chercheurs visent à réaliser à terme «la société de 2000 watts» – la consommation annuelle moyenne par personne est aujourd’hui de 6 000 watts. L’effort porte sur la qualité énergétique des bâtiments, sur la chaleur à distance et la recherche de sources de chaleur souterraines. L’Institut Paul Scherrer procède à des tests de production de gaz à partir de déchets de bois et les Services industriels vont installer de nouveaux distributeurs de gaz avec l’ambition de convertir 5 % des automobilistes à ce nouveau carburant. jd
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