On connaît bien le scénario : gêné par un voisin bruyant ou qui ne respecte pas les règles élémentaires de voisinage, le Suisse se tait, maugrée dans son coin, éventuellement se plaint au propriétaire ou fait appel à la police. Bâle a décidé d’empoigner le problème de manière non bureaucratique, en s’inspirant d’un programme appliqué avec succès à Francfort et dans plus de quatre cents villes américaines.
Dès cet automne, vingt médiatrices et médiateurs sont à disposition pour régler les disputes de voisinage. Il s’agit de personnes exerçant un métier, qui ont reçu une formation adéquate et qui exerceront leur activité à la demande. Le délégué bâlois à l’intégration en attend non seulement un apaisement rapide des conflits quotidiens, mais également un apprentissage du dialogue entre des habitants qui ont perdu l’habitude de se parler. Ce besoin de dialogue se fait particulièrement sentir dans des quartiers populaires densément peuplés, avec un taux d’étrangers atteignant parfois
50 %. La police et la justice voient d’un bon œil une initiative qui devrait les décharger considérablement pour un prix modeste, puisque le budget prévu pour une première expérience de trois ans se monte à 400 000 francs. jd
Source : Tages Anzeiger, 22 août 2000.
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