En 1975, le souverain bâlois exigea de ses autorités qu’elles s’engagent fermement contre la construction de nouvelles centrales nucléaires et interdit aux Services industriels de conclure des contrats d’achat non dénonçables avec des fournisseurs d’énergie atomique.
Une dizaine d’années plus tard, les Bâlois acceptèrent une taxe maximale de 5% sur le prix de l’électricité. Le produit de cette taxe a permis de réaliser un réseau de chauffage à distance et de subventionner des mesures propres à économiser l’énergie dans le bâtiment.
Aujourd’hui, les habitants du canton-ville récoltent les dividendes de leurs choix passés. En 1999, chaque ménage a reçu au minimum 35 francs, les entreprises une somme plus importante en guise de participation au bénéfice des Services industriels. Cette bonne situation financière est due au fait que les Services industriels bâlois disposent d’une énergie hydro-électrique bon marché et n’ont pas, comme d’autres cantons, à payer de l’électricité nucléaire plus cher que le prix actuel du marché. Plutôt que de baisser les tarifs, les autorités ont opté pour une ristourne à tous les abonnés au prorata du nombre de personnes, respectivement de l’effectif du personnel (DP 1353, « Bâle : une idée d’avance »).
A Genève, le peuple avait également affirmé son opposition au nucléaire lors d’une votation populaire. Mais les autorités n’ont jamais cru bon de concrétiser cette décision. jd
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