Probablement en septembre prochain, le souverain devra se prononcer sur quatre projets de taxation de l’énergie :
¥ L’initiative Energie/Environnement préconise une taxe d’incitation progressive qui vise à réduire la consommation énergétique de 20% d’ici 2030. A garder en mémoire : le produit d’une taxe de ce type est restitué à la population et ne vient pas remplir les caisses de l’Etat.
¥ Le Parlement lui oppose un contre-projet qui renchérirait le litre de mazout et d’essence de vingt centimes au maximum.
¥ L’initiative solaire propose une taxe sur les énergies non renouvelables de 0,5 centime par kWh destinées à encourager les énergies renouvelables.
¥ Le contre-projet des Chambres limite cette taxe à 0,3 centime.
Les milieux économiques, pourtant favorables au principe des taxes d’incitation, rejettent ces propositions. Une opposition essentiellement idéologique puisque ces taxes, tout en ayant un impact notable sur la consommation, ne prétériteraient en rien le développement économique.
Répercussions bénéfiques
Selon le bureau bernois Ecoplan, les deux projets émanant des autorités provoqueraient à terme une baisse de la consommation d’environ 12%. Certes le produit intérieur brut diminuerait de 0,5%, mais cette baisse serait compensée par une diminution de coûts environnementaux et de santé.
Quant aux deux initiatives, le bureau Prognos de Bâle a calculé que la baisse de consommation avoisinerait 14% à l’horizon 2030 tout en stimulant l’usage des énergies renouvelables. Si la taxe d’incitation était affectée à la baisse des prélèvements obligatoires sur les salaires, des effets positifs pour l’économie viendraient s’ajouter à ceux qui sont attendus sur la consommation d’énergie et l’environnement. jd
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