Les efforts de l’OIT (Organisation internationale du travail) ont abouti à une protection efficace de la maternité. Une convention, ratifiée par la Suisse, oblige les employeurs à accorder un congé-maternité de 14 semaines. La Suisse a adapté sa législation pour tenir compte de cette exigence. Tout serait donc en ordre.
N’était un problème, qui semble mineur mais qui ne l’est pas, selon le bulletin hebdomadaire du Centre patronal vaudois: celui de l’allaitement.
En effet, écrit-il, la charge que représente le paiement de l’allaitement peut pour l¹entreprise se révéler extrêmement lourde. Et de le prouver par un calcul abracadabrantesque: totalité des naissances en Suisse, 80’000 naissances x 60 minutes d’allaitement = 2 millions, par jour d’allaitement «auxquels s’ajoutent les frais de réorganisation et de remplacement de la travailleuse».
Mais ce n’est pas tout. Il faut boire le lait maternel jusqu’à la lie, car on doit compter avec de fausses allaiteuses. Comment déceler les abus?
Citons le bulletin (22.11.2011).
«(…) Le paiement obligatoire du temps consacré à l’allaitement ouvrirait la porte aux abus. La durée des absences serait presque inévitablement prolongée et il serait quasiment impossible, dans les faits, de vérifier que les mères qui profitent d’un tel congé payé allaitent effectivement.»
Et n’y aurait-il pas des nourissons complices?
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!