Les primes d’assurance-maladie pèsent lourd dans le budget des ménages. Mais la facture ne s’arrête pas là.
Les dépenses de santé atteignaient 61 milliards de francs en 2009. Les caisses-maladie et les collectivités publiques ont pris en charge 70% de la facture. Mais les ménages ont aussi déboursé les 30% restants, soit près de 19 milliards de francs selon la dernière étude de l’Observatoire suisse de la santé élaborée en collaboration avec l’Office fédéral de la statistique.
La Suisse est championne en Europe des frais payés par les ménages en dehors du système d’assurance. Ces versement directs, «out-of-pocket», atteignent 20% en Italie, 13% en Allemagne et 7% seulement en France.
En sus des cotisations, les Suisses paient de leur poche les participations et les franchises de leur assurance et tous les frais qui ne figurent pas dans le catalogue des prestations des assurances. Ces 19 miliards se répartissent comme suit entre les divers prestataires de santé:
EMS: 29%
Dentistes: 19%
Médecins: 17%
Hôpitaux: 8%
Instituts pour handicapés: 7%
Pharmacies: 6%
D’autres dépenses de santé (psy, physio, ostéo, bains, etc.) absorbent les 14% restants.
Les Suisses dépensent beaucoup pour leur santé. Les ménages aisés peuvent s’acquitter des cotisations d’assurance et de ces paiements directs importants. En revanche, toujours selon l’Observatoire de la santé, différentes enquêtes montrent que 4 à 15% des personnes interrogées renoncent à des traitements dentaires, des consultations chez le médecin ou l’achat de médicaments pour des questions de coût.
La Suisse s’enorgueillit, à juste titre, de la qualité de son système de santé. Son financement est moins exemplaire. Au système des primes indépendantes du revenu dont on sait la rigueur pour les classes moyennes, s’ajoutent ces paiements moins connus, tirés de la poche de ceux qui le peuvent.
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