Les suppressions d’emploi provoquées par une conjoncture économique morose et par les nombreuses restructuration d’entreprises ont fait grimper le taux de chômage. Mais le fort recul des actifs dans la tranche d’âge des 55-65 ans est également à mettre au compte d’une pratique fort prisée par les employeurs, la mise à la retraite anticipée des travailleurs les plus âgés.
Un véritable gaspillage de forces vives
Cette solution, moins brutale pour les salariés, permet en outre de décharger l’assurance chômage. Mais au vu de l’augmentation de l’espérance de vie et des modifications dans la structure de la population active, cette pratique va peser d’un poids financier très lourd sur les jeunes générations. L’Allemagne et la France en savent quelque chose, elles qui ont largement fait appel ces dernières années à cette solution de facilité.
En effet, comme le montre une recherche effectuée aux universités de Berne et de Fribourg, la population active diminuera régulièrement à partir de 2010, d’environ 5% en vingt ans. Par contre la part des actifs de plus de 50 ans – 22% en 1990 – passera à 30% au cours des trois prochaines décennies.
Dans cette perspective, les chercheurs considèrent comme une erreur fatale la tendance actuelle des entreprises à rajeunir leur personnel. Ces dernières dilapident ainsi un capital humain précieux dont les caractéristiques – capacité de jugement, sens des responsabilités, large expérience, pondération – gagnent aujourd’hui en importance. C’est pourquoi devraient s’imposer plutôt des modèles de mise à la retraite progressive et l’intégration des retraités dans des projets à titre de conseillers. jd
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