La récente embellie conjoncturelle a favorisé le recul du taux de chômage en Suisse. Mais cette évolution positive ne doit pas faire oublier le caractère très relatif de cet indicateur. En effet, ce taux n’inclut pas les demandeurs d’emploi qui ont épuisé leur droit aux indemnités. Une récente étude commandée par l’Office fédéral du développement économique et de l’emploi ( OFDE, ex-OFIAMT ) vient opportunément éclairer cette zone d’ombre.
L’analyse porte sur les années 1995 et 1996. Au cours de cette période, 66 000 personnes ont perdu leur droit à une indemnité. Une population où femmes, étrangers, personnes âgées, mariées et sans formation sont surreprésentés.
Au 31 mars 1997, 57 % de ces 66 000 personnes ne bénéficiaient d’aucun emploi et 25 % touchaient à nouveau des indemnités. Cette proportion indique une péjoration de la situation puisqu’une étude semblable effectuée sur la période 1993-1994 révélait un taux inférieur de sans emploi (50 %).
Une politique de l’emploi active et efficace implique que les pouvoirs publics se dotent d’un outil statistique précis saisissant non seulement les personnes au chômage au sens de la législation mais également celles qui sont à la recherche d’un emploi, et ce dans une perspective temporelle. jd
Source: Daniel C. Aeppli, Brigitte Hoffmann, Roland Theiss, Ausgesteuerte in der Schweiz. Ein Situationsbericht, Paul Haupt, Bern, 1998.
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