Une étude française vient de paraître, qui explique les motivations du travail à temps partiel.
Le travail à temps partiel est aujourd’hui perçu comme un phénomène positif. Son importance reflète un marché du travail flexible et, pour les salariés, un véritable choix dans l’aménagement de leur temps de travail.
Ë cet égard, la Suisse fait figure de pionnière puisque 27,6 % des actifs travaillent à temps partiel. Notre pays se place ainsi juste derrière les Pays-Bas ( 32,8 % ) et loin devant l’Italie ( 5,9 % ), la Belgique ( 12,4 % ) et la France ( 12,7 % ).
L’enquête suisse sur la population active (ESPA), réalisée depuis 1991 a déterminé que de 1991 à 1998 le taux d’activité en Suisse a globalement augmenté, et plus particulièrement l’activité des femmes. Mais cette tendance s’explique en grande partie par l’augmentation du travail à temps partiel Ð en 1992 la proportion tournait autour de 21%. Parmi les 27,6% des actifs travaillant à temps partiel, 84,5% sont des femmes. En 1997, près d’une femme sur deux est occupée à temps partiel, alors que les hommes atteignent péniblement le 7%.
Mais même si la distinction hommes-femmes rend compte d’une division sociale du travail à temps partiel, ces chiffres sont trompeurs car ils appréhendent les travailleuses et les travailleurs comme une catégorie homogène. Quelles sont les motivations de celles et ceux qui n’occupent pas un emploi à plein temps ? Choix délibéré ou contrainte ? En Suisse, aucune rechercher n’a été entreprise sur le sujet.
Enquête
Par contre, une récente étude française montre que les situations diffèrent fortement en fonction de l’âge et du sexe notamment. Le temps partiel contraint affecte particulièrement les jeunes de moins de 25 ans, les salariés embauchés depuis moins d’un an et ceux dont l’horaire est le plus réduit. L’emploi à temps partiel apparaît donc comme un mode d’insertion contraint dans le marché du travail. De même il représente une manière de sortir progressivement de la vie active pour les hommes de plus de 56 ans ; mais pour ces derniers, le temps partiel est choisi et accepté. En général, les femmes de plus de 25 ans qui travaillent plus de 15 heures hebdomadaires choisissent volontairement le temps partiel. jd/gs
L’enquête suisse sur la population active est réalisée chaque année depuis 1991 par l’Office fédéral de la statistique. Ses conclusions ont été présentées dans Numerus, no 3, juin 1998.
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