Klaus Jacobs, l’industriel allemand naturalisé suisse, Tito Tettamanti, le financier tessinois, ou Ueli Prager, le fondateur de Mövenpick, ont quitté la Suisse séduits par les largesses du fisc britannique. Mais ils ne sont pas les seuls. Selon un article paru dans la NZZ am Sonntag du 7 septembre, soixante mille nababs de toute nationalité vivraient déjà à Londres délaissant la Suisse. Ces résidents non domiciliés exploitent un système bien rôdé qui favorise le va et vient d’argent entre le Royaume-Uni et les Etats «offshore», les ëles anglo-normandes en premier lieu.
La concurrence est vive entre les deux pays. Alors que le gouvernement de Tony Blair se bat, sans grand succès, contre le phénomène, la Suisse laisse faire et peut toujours revendiquer sa sécurité légendaire. Voilà pourquoi, environs trois mille étrangers richissimes coulent encore des jours paisibles à l’abri des Alpes. Interdits de travail certes, mais à bon prix.
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