Nelly Wenger, directrice générale de l’Exposition nationale, a publié le récit de l’émergence d’Expo.02.
Il s’agit de l’expression subjective «des tensions et des motifs» égrenés au fil rouge de l’histoire de la manifestation. Elle se souvient du chantier. Et elle annonce la richesse extraordinaire du travail accompli et de l’aventure humaine dont les fruits sont enfin mûrs. Par la même occasion elle revient sur sa mission et s’efforce d’articuler le management avec la recherche du sens. Bref, c’est le temps de la parole. Dont l’action humaine a tant besoin – Nelly Wenger cite Hannah Arendt.
La visite ressemble à la découverte d’une ville : de l’imaginaire qui saisit la ville. Le projet utopique d’une cité mondiale – gage de fraternité et d’égalité – refait surface. Son élan s’oppose alors à la miniature, chère à la Suisse. Chaque site dessine l’horizon d’une vision ; ce qui est encore improbable. En même temps, il s’enrichit de la présence des autres. L’ubiquité et la simultanéité sont leurs maîtres mots. Ils deviennent ainsi organiques et solidaires.
Ce sont des lieux et des points de vue. On les regarde et ils donnent à voir. En ce sens, leur identité est en rupture avec le paysage qui les accueille. Intrus et éléments perturbateurs. Des presqu’îles qui jouent parfois de l’incertain et de l’imperceptible, ancrées à leur terroir, le passé, mais jetées vers l’eau et le fluide, le futur.
Nelly Wenger exprime sa foi et sa confiance en une nouvelle grandeur, par-delà le jeu postmoderne et ludique d’une promenade dominicale ou l’éphémère durable d’un monolithe à quelques millions de francs. md
Nelly Wenger, Je vous invite, Un récit, éditions Favre, Lausanne, 2002.
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