Peu avant que Johnny Hallyday donne son méga-concert au stade de la Praille, à Genève, il fut annoncé par la RSR et confirmé ultérieurement que la totalité de la recette nette serait versée comme un don à l’Unicef.
La générosité de Johnny et sa sensibilité à l’enfance ne sont plus à démontrer. Elles ont été prouvées par l’acte.
Toutefois, à Genève, la prudence s’est mêlée au bon cœur, magnanime. Car Johnny, nul ne l’ignore, est au bénéfice, résidant à Gstaad, d’un forfait fiscal. Or la clause de base des forfaits exige que le contribuable n’exerce pas d’activité lucrative en Suisse. Le méga-concert y contrevenait ostensiblement. Un fiscaliste a dû convaincre le chanteur que, s’il faisait don de la recette, l’activité pourrait être déclarée sans but lucratif.
En réalité, il y a eu activité commerciale, imposable, puis affectation du bénéfice – à juger selon les règles de déductibilité des dons. Mais le fisc bernois ne se montrera pas à ce degré tâtillon.
D’égoïste par nature, le forfait fiscal se révèle, exceptionnellement, charitable.
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