Vous croyez qu’il incombe aux autorités politiques élues de trouver des solutions aux principaux problèmes que rencontre le pays? Erreur. En Suisse, gouvernement et Parlement privilégient l’attente, comme si le temps à lui seul allait se charger de cette tâche.
Les assurances sociales ne manifestent pas une santé éclatante, leur financement n’est plus assuré à terme,quand elles ne sont pas déjà lourdement déficitaires. Qu’importe, le Parlement temporise (DP 1823).
Les coûts de la santé pèsent lourdement sur les ménages à faible et moyen revenu. Pour l’an prochain, l’augmentation des primes sera importante. Qu’importe. Depuis plusieurs années les députés n’ont pas réussi à créer des incitations susceptibles de freiner la croissance des coûts. Quant au magistrat responsable du dossier, il semble se désintéresser du sujet, après avoir aligné les réformes cosmétiques (DP 1790).
A la suite du rejet populaire du paquet fiscal en 2004, le Conseil fédéral avait promis d’alléger la charge des familles. Prévue pour cette semaine, sa décision est reportée. Après cinq ans d’attente, on n’est plus à quelques jours près!
On pourrait encore allonger la liste, par exemple à propos de la participation helvétique à l’opération Atalante (DP 1822). Parlement et gouvernement se sont durablement installés dans la salle d’attente.
Et si l’envie vous prend de passer de l’autre côté de l’écran, DP est ouvert aux nouvelles collaborations: prenez contact!