Après hésitation, je vous envoie ces quelques
remarques pour souligner ici et approuver le texte de l’article. Il est
évidemment facile de réclamer de l’argent de l’Etat pour soutenir
l’économie ou favoriser la «croissance» et en même temps exiger des
restrictions dans ses tâches sociales ; celles qu’il doit assumer par
suite de l’égoïsme de la droite. Concernant la réunion à Zurich
d’Avenir Suisse, dont vous parlez, et l’intervention de Ulrich Kohli,
il ne faut pas juger paradoxale la faible croissance de la Suisse par
rapport à l’Europe en un siècle, comparée au fait que ce pays est passé
durant ce laps de temps de pays pauvre à l’un des plus riches. Ce
raisonnement oublie qu’au milieu du xxe siècle, tous les pays d’Europe
étaient totalement détruits et ruinés, à part la Suisse, et que depuis
lors leur rattrapage a été gigantesque grâce à la reconstruction et à
l’organisation économique et politique que nous savons, à laquelle nous
devrions participer un peu, bientôt, si tout va bien.
Les progrès
techniques des derniers vingt ou trente ans ont bouleversé les modes de
production. Ils ont aussi transformé les modes de vie dans des
directions qui ne sont pas toujours favorables. Ils exigent aujourd’hui
une organisation de la vie dans les Etats évolués qui soit différente
de celle d’il y a cinquante ans, ce que la Suisse doit voir maintenant.
Je suis un vieil ignare en matière de «science économique», mais j’ai
eu l’occasion de suivre pas à pas professionnellement les
développements de la technique. Elle doit être mise au service d’un
bien-être raisonné des sociétés humaines. Ce devrait être le premier
principe, le dogme fondamental de l’action des politiques.
Par moments, il me semble que vous l’ayez compris.
Daniel Rochat, Prilly
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