Les socialistes français ont-ils une sensibilité historique ? En 1989, sous la présidence de François Mitterand, le centenaire de la IIe Internationale, créée à Paris, n’avait pas été évoqué ; l’anniversaire étant étouffé par le bicentenaire de la Révolution. En 2001, Paris, pour la première fois dans son histoire, s’est donné une majorité socialiste et de gauche plurielle. C’était le 18 mars. Or, c’est le 18 mars 1871 que fut proclamée la Commune de Paris (qui valut à Paris, par méfiance ultérieure du pouvoir, son statut si particulier). Un de nos lecteurs, André Sandoz de La Chaux-de-Fonds, a été sensible à cette coïncidence des dates.
« C’était aussi un 18 mars. Celui d’il y a cent-trente ans : premier des septante-trois jours nés de cette tragique et folle, mais aussi héroïque et grandiose aventure, dont le peuple de Paris fut le prestigieux acteur et dont l’histoire universelle perpétue le souvenir sous le nom de Commune de Paris de 1871.
Impossible de refaire l’histoire d’un pareil événement, mais il est peut-être utile de rappeler qu’un matin du 18 mars, épuisé par la longueur du siège que lui fait subir l’armée prussienne, écœuré de la légèreté du gouvernement impérial qui conduit la France à la défaite militaire puis à la capitulation, le peuple de Paris est en révolte. Pour la première fois, le mouvement ouvrier, en train de s’organiser en tant que tel, qui a créé des associations professionnelles, des institutions d’entraide mutuelles, des sections aussi de la toute jeune Association internationale des travailleurs née en 1864, se sent la volonté et se croit en mesure de transformer la révolte en révolution. » André Sandoz
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